« Sisyphe » : mythe ou réalité ?
Malgré de multiples efforts et l’engagement intense de notre Ligue, sa notoriété
auprès de la population du canton du Jura nous semble insuffisante.
Le président de la Ligue jurassienne contre le cancer se sent comme Sisyphe face à son rocher lorsqu’il s’agit de faire connaître son association aux autorités et aux habitants de son canton. Il considère les activités, les offres, les manifestations organisées durant l’année et, au moment où il pense avoir atteint des sommets, on lui pose les questions suivantes: « Une Ligue contre le cancer – ça existe? » – « Qu’est-ce qu’elle fait? »
– « Comment peut-on s’y adresser? » Même des malades d’un cancer avouent un manque d’information. De quoi rester dubitatif au vu des efforts déployés pour aller à la rencontre de la population.
Résumé des activités
Dans les domaines de la prévention et du dépistage la Ligue jurassienne contre le cancer a investi argent, temps et énergie, dans les limites de ses possibilités : au mois de mars pour la prévention du cancer de l’intestin, en mai pour la prévention contre le cancer de la peau, durant l’année scolaire en donnant des cours de protection solaire dans les écoles.
La Ligue jurassienne contre le cancer a en outre proposé avec grand succès des cours et des groupes de paroles pour les personnes atteintes de cancer et leurs proches: Prostate Jura, Cafés-rencontres pour les femmes atteintes d’un cancer du sein, les cours de l’association AVAC (apprendre à vivre avec le cancer) en collaboration avec l’Hôpital du Jura, ainsi que les cours de maquillage, de yoga, de nordic walking et « Mouvement et cancer ».
La Ligue jurassienne contre le cancer est allée au contact de la jeunesse en tenant des stands d’information lors de diverses manifestations: les jeux d’agilités et la Coupe Crédit Suisse. Elle s’est également adressée au grand public en octobre à l’occasion du mois d’information sur le cancer du sein – distribution de nœuds roses aux parlementaires et à la population, marche rose de solidarité à Saignelégier. Lors de son assemblée générale, elle a proposé une conférence intitulée « Cancer, l’efficacité d’une médecine alternative ».
Malgré cela, il faut rester à l’écoute des besoins d’information de la population et sans cesse remettre sur le métier l’ouvrage pour concrétiser notre aide. Nous pouvons donc conclure avec Albert Camus : « En effet, il faut imaginer Sisyphe heureux. »
Dr med. Hans-Jürgen Fischer, président
