Le choix du traitement dépend, entre autres, du type de leucémie dont vous souffrez. Un traitement contre le cancer comprend généralement plusieurs thérapies qui s’étalent sur une certaine durée.
Le traitement est discuté et planifié par des médecins de différentes spécialités qui évaluent la situation ensemble dans le cadre de réunions appelées tumorboards. Sur la base de ces discussions, votre médecin vous recommandera le traitement le mieux adapté à votre cas particulier.
Objectifs thérapeutiques
Les objectifs thérapeutiques dépendent de l’étendue de la maladie et des chances de guérison. Le type de leucémie joue également un rôle.
Lorsque les chances de guérison sont bonnes, le but est de guérir la leucémie ou, du moins, de stabiliser l’état de santé pour obtenir ce qu’on appelle une rémission.
Lorsque les chances de guérison sont très faibles, le traitement est palliatif. La qualité de vie est alors la principale préoccupation ; il s’agit de freiner la progression de la maladie et de soulager les troubles.
En l’absence de traitement, une leucémie aiguë s’aggrave rapidement et peut entraîner la mort. C’est pourquoi on commence généralement les thérapies sans attendre tous les résultats des examens.
Le traitement dure de quelques mois à deux ans ou plus ; cela dépend du type de leucémie. Habituellement, la première partie s’effectue à l’hôpital. Par la suite, les thérapies peuvent en partie être réalisées de manière ambulatoire. Cela signifie que vous vous rendez à l’hôpital pour le traitement, mais que vous pouvez rentrer chez vous après.
Il est parfois possible de stopper la progression d’une leucémie chronique pendant plusieurs années. Le traitement est généralement moins intensif que celui d’une leucémie aiguë. Dans la plupart des cas, il est ambulatoire, ce qui signifie que vous ne devez pas passer la nuit à l’hôpital.
Faites-vous accompagner et conseiller
Prenez le temps de bien comprendre le traitement proposé. Préparez vos questions par écrit chez vous, au calme, pour ne rien oublier lors du prochain rendez-vous. N’hésitez pas à vous faire accompagner par une personne de confiance si vous le souhaitez.
Renseignez-vous sur l’expérience de l’équipe médicale dans le traitement des leucémies, car celle-ci peut avoir une influence sur l’évolution de la maladie et la qualité de vie.
Vous pouvez à tout moment revenir sur une décision. Vous avez le droit de refuser un traitement ou de demander un temps de réflexion. Il est important que vous compreniez parfaitement le déroulement et les conséquences possibles du traitement avant de donner votre accord.
Voici quelques exemples de questions que vous pouvez poser au médecin :
Que puis-je attendre du traitement proposé ? Peut-il me guérir ?
Quels sont les avantages et les inconvénients du traitement ?
Quels sont les effets indésirables possibles ? Comment puis-je y remédier ?
Devrai-je séjourner en isolement ? Si oui, combien de temps ?
Le traitement affectera-t-il ma fertilité, ma sexualité ?
Les coûts sont-ils pris en charge par la caisse-maladie ?
Oui, tout à fait. Vous pouvez demander à l’équipe médicale de transmettre vos résultats d’examens au médecin de votre choix ou réclamer votre dossier pour l’envoyer ou l’apporter vous-même au spécialiste que vous souhaitez consulter.
Les médicaments contre le cancer peuvent endommager les dents. Pour déterminer si elle remboursera les lésions qui pourraient survenir, votre caisse-maladie vous réclamera un bilan dentaire.
Pour cela, prenez rendez-vous chez votre dentiste avant le début de votre traitement contre le cancer et demandez-lui d’établir un rapport écrit sur l’état de vos dents. Le bilan dentaire permet de montrer que celles-ci étaient saines avant votre traitement.
Le dentiste profitera de cet examen pour déceler et soigner d’éventuelles inflammations dans la bouche.
Fertilité, sexualité et grossesse
Les traitements contre le cancer peuvent entraîner des malformations chez l’enfant si vous tombez enceinte. Il est par conséquent nécessaire d’utiliser une contraception sûre pendant le traitement et quelque temps après.
Vous trouverez de plus amples informations sur les effets du cancer et de ses traitements sur la fertilité et la sexualité sur notre page internet « Sexualité et fertilité ». N’hésitez pas à poser vos questions à l’équipe médicale ou à la Ligue contre le cancer.
Les traitements contre le cancer peuvent endommager les ovules et les ovaires. Certaines femmes n’ont par exemple plus de menstruations ou ont des règles plus abondantes ou, au contraire, plus faibles. Chez les hommes, les traitements peuvent endommager ou détruire les spermatozoïdes.
Il se peut que vous ne puissiez plus avoir d’enfant de manière naturelle après les traitements. Abordez la question avec votre médecin dès le départ, même si vous n’envisagez pas de fonder ou d’agrandir une famille au moment du diagnostic. Il est possible de faire congeler du sperme, des ovules ou du tissu ovarien avant le traitement.
Les traitements contre le cancer peuvent entraîner des malformations chez l’enfant à naître. S’il se peut que vous soyez enceinte, faites un test de grossesse avant le traitement et informez votre médecin du résultat.
Tous les hôpitaux ne sont pas équipés pour prendre en charge les femmes enceintes atteintes d’un cancer. Renseignez-vous auprès de l’équipe médicale pour savoir si elle a de l’expérience dans ce domaine. N’hésitez pas à demander un deuxième avis si nécessaire.
La recherche médicale développe constamment de nouvelles thérapies contre le cancer et de nouveaux protocoles de traitement. Les études cliniques visent à déterminer si ceux-ci sont plus efficaces que les traitements reconnus.
Renseignez-vous auprès de l’équipe médicale pour savoir si une étude en cours pourrait être intéressante pour vous. Tous les hôpitaux ne réalisent pas ce type d’études.
La décision de participer ou non à une étude clinique vous appartient entièrement. Si vous décidez d’y participer, vous pouvez vous retirer à tout moment. Si vous préférez y renoncer, vous serez toujours soigné∙e selon les connaissances scientifiques les plus récentes et vous recevrez le meilleur traitement possible parmi ceux qui sont homologués.
Qui paie les frais de traitement ?
L’assurance obligatoire des soins (assurance de base) rembourse les frais des examens, du traitement et des conséquences du cancer. Des prestations supplémentaires (hospitalisation en division privée, p. ex.) peuvent être couvertes par une assurance complémentaire.
Une partie des frais de traitement est à votre charge. Votre participation se décompose comme suit :
Franchise : La franchise obligatoire la plus basse est de 300 francs par an. Cela signifie que vous payez vous-même tous les frais jusqu’à concurrence de 300 francs par an.
Quote-part : elle correspond aux 10 % des frais de traitement qui dépassent la franchise. Ce montant à votre charge est plafonné à 700 francs par an.
Frais d’hospitalisation : en cas d’hospitalisation, une contribution de 15 francs par jour est à votre charge. Ce montant s’ajoute à la franchise et à la quote-part.
Vous n’êtes pas sûr∙e que certains coûts seront pris en charge par la caisse-maladie ? Renseignez-vous au préalable auprès de votre médecin ou de votre assurance.
L’assurance obligatoire prend aussi en charge :
la physiothérapie ;
les soins ambulatoires dispensés par un service extrahospitalier (service d’aide et de soins à domicile, p. ex.) ;
les soins médicaux en EMS ;
les consultations diététiques ;
les consultations spécialisées en diabétologie ;
l’ergothérapie ;
les radiographies ;
les analyses de sang.
Ces prestations sont remboursées lorsqu’elles sont prescrites par un médecin. Lorsque certaines prestations ne sont pas prises en charge par la caisse-maladie, le médecin doit vous en informer à l’avance. Renseignez-vous auprès de votre assurance en cas de doute.
L’assurance-maladie rembourse les coûts du séjour à l’hôpital. Attention, le libre choix de l’hôpital dans toute la Suisse n’est possible que si vous avez conclu une assurance complémentaire. Renseignez-vous auprès de votre médecin ou de votre caisse-maladie.
L’assurance de base rembourse le coût des médicaments prescrits par un médecin qui figurent sur la liste des spécialités de l’Office fédéral de la santé publique. Lorsqu’un médicament prescrit n’est pas remboursé, le médecin traitant adresse une demande de prise en charge à la caisse-maladie.
L’assurance de base prévoit une contribution aux frais des soins prescrits par un médecin (injections, soins de la plaie, etc.). Une part limitée des coûts, fixée par contrat, est à votre charge. La commune de domicile couvre les frais résiduels.
Si vous souhaitez de plus amples informations, votre commune de domicile, l’organisation d’aide et de soins à domicile ou l’EMS pourront vous renseigner.
Les personnes concernées, les proches et toutes personnes intéressés peuvent s’adresser à InfoCancer en semaine par téléphone, courriel, chat ou WhatsApp de 10h à 18h.