Le prix de la Ligue suisse contre le cancer, doté de 10 000 francs, est décerné au Dr med. Walter Felix Jungi pour son précieux soutien et son travail inlassable au domaine complexe et controversé des méthodes parallèles et complémentaires en cas de cancer.
Mettre de l’ordre dans la confusion
Le nombre de patients atteints de cancer en Suisse qui recourent à des méthodes parallèles et complémentaires est connu seulement approximativement. Selon les estimations, entre 30 % et 50 % des patients feraient appel à la médecine complémentaire. De nombreuses personnes touchées font état d’une amélioration de leur qualité de vie lorsqu’elles recourent à une méthode subsidiaire comme les injections de gui en complément à une chimiothérapie. Les études cliniques sur le sujet sont toutefois rares, ce qui signifie que l’efficacité de la plupart des méthodes complémentaires n’est pas scientifiquement démontrée.
Cette situation n’empêche pas certains partisans de ces méthodes de faire des promesses de guérison non fondées. En tant que président de longue date du Groupe suisse d’étude des méthodes parallèles et complémentaires en cas de cancer (Schweizerische Studiengruppe für komplementäre und alternative Methoden bei Krebs SKAK), Walter Felix Jungi a beaucoup aidé la Ligue contre le cancer à offrir une orientation dans cette situation confuse. Ainsi, le SKAK a notamment procédé à une évaluation des études publiées sur l’efficacité et la tolérance de certains « remèdes miracles » comme le Galavit. Sur la base de ses constatations, il a conseillé la prudence. Walter Felix Jungi est resté un interlocuteur compétent de la Ligue contre le cancer pour toutes les questions entourant les médecines complémentaires et alternatives au-delà de sa retraite. En remerciement, le Prix de la Ligue suisse contre le cancer lui est décerné cette année.
Il manie l’humour pour donner du courage
Le prix de reconnaissance, doté de 5000 francs, est attribué à Thomas Leuenberger, alias « Baldrian », pour sa manière à la fois réfléchie et pleine d’humour d’aborder le cancer, maladie dont il a été atteint il y a quelques années. En tant qu’humoriste, Thomas Leuenberger manie l’humour à la perfection. Toutefois, ce n’est que lorsqu’il a été atteint de leucémie aigüe qu’il a pu ressentir lui-même que le rire peut jouer un rôle significatif dans le processus de guérison, et doit à ce titre être considéré comme une ressource importante pour guérir. Son humour l’a aidé à retrouver des moments de légèreté dans cette période difficile, note Thomas Leuenberger. Suite à l’issue positive de ses traitements, il souhaite partager ses expériences. Par sa gaieté, il redonne courage aux personnes atteintes d’un cancer. Quant aux discours que son personnage « Baldrian » tient sur les vertus curatives de l’humour, ils lui permettent de sensibiliser un large public à cette thématique.
Plus d’informations et photos des lauréats: