Une politique efficace contre le cancer a besoin de données fiables et complètes, aussi la Ligue contre le cancer estime-t-elle que la loi sur l’enregistrement des maladies oncologiques est d’une importance considérable pour la politique de la santé. Ancrer dans la loi la collecte uniformisée à l’échelle de la Suisse des données sur le cancer assure la disponibilité d’informations importantes sur la fréquence et le traitement des tumeurs malignes. De telles informations permettent, par exemple, de mesurer objectivement l’impact des mesures de dépistage. « Ces données sont indispensables pour évaluer la qualité de l’offre médicale et pour voir s’il existe ici ou là une prise en charge excessive ou insuffisante », affirme Jakob R. Passweg, médecin-chef en hématologie à l’Hôpital universitaire de Bâle et président de la Ligue suisse contre le cancer. A noter que le projet de loi est équilibré, car il tient compte aussi bien de l’utilité des informations sur le cancer, que de la protection des données liées aux patients.
L’enregistrement du cancer à l’échelle nationale est depuis des années une préoccupation importante de la Ligue contre le cancer. Avec d’autres organisations vouées à la lutte contre le cancer, elle l’a inscrit en tant qu’objectif dans la « Stratégie nationale contre le cancer 2014–2017 ». Bien que quatorze registres cantonaux et régionaux des tumeurs couvrent désormais une bonne partie de la Suisse, la collecte des données n’est encore ni complète ni uniforme, de sorte que les données ne sont pas aisément comparables. Aussi, la Ligue contre le cancer salue-t-elle l’adoption par le Conseil national, prioritaire en la matière, du projet de loi sur l’enregistrement des maladies oncologiques avec 171 voix et seulement trois voix contre. L’objectif de longue date de la Ligue contre le cancer est désormais à portée de main.