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Ligue contre le cancerA propos du cancerLes différents types de cancer

Comment le mélanome est-il traité ?

Le traitement du mélanome repose avant tout sur la chirurgie. Des traitements médicamenteux comme l’immunothérapie ou une thérapie ciblée peuvent également être envisagés, de même qu’une radiothérapie.

La chirurgie consiste à enlever la tumeur en procédant à une opération. La radiothérapie détruit les cellules cancéreuses à l’aide de rayons dirigés sur la tumeur.

Les traitements médicamenteux (chimiothérapie, immunothérapie et thérapies ciblées) combattent quant à eux les cellules cancéreuses dans tout le corps.

La plupart du temps, plusieurs traitements sont combinés entre eux ; ils peuvent être administrés en même temps ou les uns après les autres, l’objectif étant d’éliminer complètement le mélanome.

La chirurgie

Le traitement du mélanome repose avant tout sur la chirurgie, qui est déjà utilisée pour prélever un échantillon de tissu lors des examens en vue d'établir le diagnostic.

L’opération vise à retirer le mélanome si possible complètement, avec une marge de sécurité tout autour ; cela signifie que la tumeur est enlevée avec un bout de tissu sain.

Lorsque le mélanome est superficiel ou a une épaisseur inférieure à 0,8 millimètre, le dermatologue effectue l’intervention sous anesthésie locale dans un hôpital ou à son cabinet. Vous pouvez rentrer chez vous au terme de cette opération mineure.

Pour les opérations plus importantes, des chirurgiens de différentes disciplines préparent l’intervention en commun. L’opération est pratiquée de manière à éviter autant que possible les cicatrices disgracieuses et nécessite une hospitalisation de quelques jours. Elle se fait sous anesthésie générale ou locale en fonction de la localisation du mélanome.

Suivant l’épaisseur du mélanome, les chirurgiens prélèvent également le ganglion lymphatique le plus proche de la tumeur (ganglion sentinelle) au cours de l’opération. Celui-ci sera examiné par un spécialiste des tissus afin de voir s’il contient des cellules cancéreuses.

Cette analyse sert à planifier la suite du traitement. L’ablation du ganglion sentinelle ne vise donc pas à traiter le mélanome, mais à fournir des informations essentielles au médecin.

Quels sont les troubles possibles ?

Lorsque des tendons, des muscles ou des nerfs ont été endommagés, un engourdissement temporaire ou une diminution de la mobilité sont possibles dans la zone opérée.

L’ablation de ganglions lymphatiques peut entraîner la formation d’un gonflement dû à l’accumulation de lymphe dans les tissus : l’œdème lymphatique. En général, ce gonflement affecte les bras ou les jambes ; il peut cependant aussi toucher d’autres parties du corps.

Pour en savoir plus, consultez la page internet L’œdème lymphatique après un cancer.

Quand peut-on recourir à la chirurgie ?

La chirurgie est possible à tous les stades de la maladie. Au stade précoce, elle constitue le principal traitement, le seul bien souvent.

L’immunothérapie

L’immunothérapie aide le système immunitaire à reconnaître et à éliminer les cellules cancéreuses. On distingue l’immunothérapie active et l’immunothérapie passive.

La première stimule le système immunitaire pour qu’il développe ses propres défenses contre les cellules cancéreuses. La seconde consiste à lui administrer directement des substances actives spécifiques pour obtenir une immunité immédiate.

Il existe différentes formes d’immunothérapie, notamment la thérapie par inhibiteurs de points de contrôle immunitaire.

Les cellules de l’organisme présentent à leur surface des points de contrôle (checkpoints) qui empêchent le système immunitaire de les attaquer.

Les cellules cancéreuses étant elles aussi des cellules de l’organisme, elles possèdent également des points de contrôle, de sorte que le système immunitaire ne les reconnaît pas comme des intruses et ne peut pas les éliminer.

Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire bloquent les checkpoints sur les cellules cancéreuses, ce qui permet au système immunitaire de les identifier correctement et de les attaquer.

Le traitement s’effectue dans un hôpital et nécessite plusieurs séances. En règle générale, vous pouvez rentrer chez vous le jour même. La thérapie est administrée par perfusion toutes les deux à quatre semaines.

Elle s’étale sur une année environ, voire plus en cas de métastases. Une fois celle-ci terminée, le système immunitaire est encore capable de reconnaître les cellules cancéreuses pendant plusieurs mois ou même années.

  • avant l’opération, pour réduire la taille de la tumeur et accroître les chances de guérison ;
  • après l’opération, pour améliorer les chances de guérison ;
  • lors de métastases inopérables, pour ralentir la progression de la maladie.

L’immunothérapie est utilisée seule ou en association avec d’autres thérapies.

Il peut arriver que le système immunitaire attaque également les cellules saines. C’est la principale cause des effets indésirables suivants :

  • des éruptions cutanées accompagnées de démangeaisons ;
  • de la diarrhée ;
  • de la fatigue ;
  • des symptômes de type grippal (abattement, fièvre, douleurs musculaires) ;
  • des inflammations de la thyroïde ou de l’hypophyse ;
  • une anomalie des valeurs sanguines, notamment hépatiques.

La plupart de ces effets secondaires disparaissent au terme du traitement. Étant donné le large éventail d’effets indésirables possibles, il est préférable de se rendre dans un centre expérimenté dans ce type de traitement.

Signalez immédiatement vos troubles à l’équipe médicale : plus ils sont identifiés tôt, mieux ils pourront être pris en charge.

Les effets indésirables peuvent survenir à différents moments. Ils peuvent se manifester pendant le traitement, mais aussi une année après l’administration de la dernière dose.

Vous trouverez de plus amples informations dans la brochure « Immunothérapie par inhibiteurs de points de contrôle immunitaire — Que faire en cas d’effets indésirables ? » ou sur la page internet « L’immunothérapie ».

Les thérapies ciblées

Les médicaments utilisés dans ces thérapies ciblent certaines caractéristiques spécifiques des cellules cancéreuses qui sont responsables de la croissance de la tumeur.

Pour ce faire, ils exploitent ces caractéristiques à l’intérieur et à la surface des cellules cancéreuses en les utilisant comme points d’attaque et bloquent ainsi la progression de la tumeur, qui régresse parfois complètement.

Le traitement est pris sous forme de comprimés, à l’hôpital ou dans un cabinet médical.

Vous pouvez rentrer chez vous le jour même.

Des thérapies ciblées peuvent être utilisées pour les mélanomes avancés qui présentent certaines modifications génétiques spécifiques. Pour déterminer si ces modifications sont bien présentes, le tissu cancéreux doit être analysé en laboratoire, car le traitement n’est efficace que si les cellules cancéreuses possèdent ces caractéristiques.

Ainsi, une thérapie ciblée n’est pas systématiquement envisageable chez toutes les personnes atteintes d’un cancer.

Dans le cas du mélanome, la moitié environ des personnes touchées présentent une modification génétique de ce type. Les médicaments ciblés sont très efficaces ; ils peuvent bloquer la croissance des cellules cancéreuses et entraîner une régression des métastases chez ces patientes et patients.

Les effets indésirables les plus fréquents concernent la peau, les muqueuses, l’appareil gastro-intestinal, les yeux et le système cardiovasculaire. De la fièvre est également possible.

Les effets secondaires dépendent du type de médicament. Tout le monde ne réagit pas de la même manière au traitement et certaines personnes n’ont pas d’effets indésirables.

Avisez l’équipe médicale en cas de troubles. Beaucoup peuvent être traités ou disparaissent au cours ou à la fin du traitement. Demandez également quels effets indésirables vous devez signaler sans délai et à qui.

Pour en savoir plus, lisez la rubrique « Les thérapies ciblées ».

La chimiothérapie

La chimiothérapie est une autre forme de traitement médicamenteux contre le cancer. Elle détruit les cellules cancéreuses dans tout le corps.

Pour la chimiothérapie, vous vous rendez à l’hôpital ou dans un cabinet médical. En principe, vous pouvez rentrer chez vous le jour même.

La chimiothérapie est administrée par perfusion intraveineuse. Parfois, elle peut être prise à la maison par voie orale (comprimés).

Vous recevez les médicaments toutes les une à trois semaines, puis vous avez une pause pour récupérer. Les médecins parlent de cycle. Une chimiothérapie comporte généralement plusieurs cycles.

La chimiothérapie est principalement utilisée pour les mélanomes au stade avancé, lorsqu’une immunothérapie ou une thérapie ciblée ne produisent plus d’effet.

Elle est également employée pour soulager certains troubles.

La chimiothérapie élimine les cellules cancéreuses, mais elle attaque aussi les cellules saines. C’est la principale cause des troubles et des effets indésirables.

Il est important de savoir qu’il existe des médicaments qui peuvent prévenir ou atténuer ces problèmes.

Les troubles les plus fréquents sont les suivants :

  • des infections et des saignements fréquents ou de l’anémie ;
  • de l’épuisement (fatigue), un ralentissement de la capacité de réflexion  ;
  • des nausées, des vomissements, de la diarrhée ou de la constipation ;
  • une sécheresse de la peau et des muqueuses, des modifications au niveau des ongles, la chute des cheveux :
  • une altération du goût, un manque d’appétit ;
  • des picotements dans les doigts ou les orteils.

La plupart de ces troubles disparaissent au terme de la chimiothérapie. Certains persistent néanmoins plus longtemps.

Vous trouverez de plus amples informations sur la chimiothérapie et les mesures que vous pouvez prendre pour remédier aux effets indésirables dans la brochure « Les traitements médicamenteux du cancer » et sur la page internet « La chimiothérapie ».

La radiothérapie

La radiothérapie consiste à diriger des rayons de manière ciblée sur les cellules cancéreuses à travers la peau pour détruire les cellules malignes.

Une radiothérapie peut être utilisée pour traiter le mélanome lui-même ou des métastases dans d’autres parties du corps.

Pour la radiothérapie, vous vous rendez à l’hôpital ou dans un institut de radiologie du lundi au vendredi pendant quatre à six semaines.

Le traitement est indolore et l’irradiation en soi ne dure que quelques minutes. Vous pouvez ensuite rentrer chez vous.

Dans certains cas, la radiothérapie est administrée lors d’une séance unique ou de quelques séances (radiothérapie stéréotaxique). La dose de rayons reçue est alors plus forte que lors d’une radiothérapie standard.

La radiothérapie est utilisée dans les situations suivantes :

  • lors de mélanomes inopérables ;
  • en présence de métastases dans les ganglions lymphatiques ou dans d’autres parties du corps ;
  • lors de douleurs provoquées par des métastases osseuses ou par la compression de nerfs ;
  • dans certains cas, en association avec une immunothérapie ou une chimiothérapie.

Les rayons détruisent les cellules cancéreuses, mais peuvent aussi endommager les cellules saines. Il peut en résulter des troubles.

Contrairement aux cellules cancéreuses, les cellules saines ont pour la plupart la capacité de se rétablir.

Les troubles suivants sont possibles à court terme :

  • de la fatigue ;
  • une rougeur ou une peau sèche à l’endroit irradié ;
  • une plus grande vulnérabilité aux refroidissements et aux infections.

La plupart des troubles disparaissent complètement quelques semaines après la fin du traitement. Certains peuvent néanmoins persister pendant plusieurs semaines ou mois :

  • une altération de la coloration de la peau ;
  • un durcissement du tissu graisseux sous la peau ;
  • de la fatigue, de l’épuisement.

Vous trouverez de plus amples informations dans la rubrique sur la fatigue.

Important

Signalez rapidement vos symptômes à l’équipe médicale pour qu’elle vous indique ce qui pourra vous soulager. Vous trouverez de plus amples informations dans la brochure de la Ligue contre le cancer et sur la page internet « La radiothérapie ».

Participation à une étude clinique

La science développe constamment de nouveaux traitements contre le cancer. Les études cliniques visent à déterminer si un nouveau traitement est plus efficace que le traitement standard.

Aimeriez-vous participer à une étude clinique ?

Renseignez-vous auprès de l’équipe médicale pour savoir si vous pouvez participer à une étude clinique. Tous les hôpitaux ne réalisent pas ce type d’études.

Les médecines complémentaires

Les médecines complémentaires sont, comme leur nom l’indique, utilisées en complément à la médecine classique. Elles peuvent contribuer à améliorer le bien-être général et la qualité de vie pendant et après un traitement contre le cancer.

En règle générale, elles n’ont pas d’effet sur le mélanome lui-même, mais elles peuvent renforcer l’organisme et rendre les effets indésirables plus supportables.

Important

Si vous souhaitez avoir recours à une méthode complémentaire, parlez-en d’abord à votre médecin. Même s’ils paraissent inoffensifs, certains produits peuvent être incompatibles avec votre traitement contre le cancer ou influencer l’effet des médicaments.

Vous trouverez de plus amples informations dans la brochure de la Ligue contre le cancer « Les médecines complémentaires » et auprès des ligues cantonales et régionales contre le cancer. Celles-ci pourront vous aider à trouver des spécialistes qualifiés.

Les soins palliatifs

Les soins palliatifs recouvrent la prise en charge globale des personnes touchées par un cancer incurable. Ils tiennent compte des aspects médicaux, sociaux, psychologiques et spirituels et considèrent l’être humain dans sa totalité.

Les mesures palliatives ne sont pas réservées à l’ultime phase de l’existence. Demandez suffisamment tôt à l’équipe médicale si des mesures de ce type seraient utiles dans votre cas.

Les conseillères et conseillers au sein des ligues régionales et cantonales contre le cancer et la Ligne InfoCancer peuvent vous aider à planifier une prise en charge palliative.

Les directives anticipées vous permettent de définir les actes médicaux que vous acceptez et ceux que vous refusez. Elles expriment votre volonté par avance au cas où vous ne seriez plus en mesure de le faire. Il est recommandé de remplir ce document le plus tôt possible.

Les conseillères et conseillers des ligues cantonales et régionales contre le cancer peuvent vous épauler dans cette démarche.

Actualisé en mars 2024

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