Grâce aux innovations, moins de personnes atteintes de cancer meurent aujourd'hui de leur maladie. Toutefois, les nouvelles thérapies ne sont pas toujours plus efficaces que les précédentes. Les grandes percées dans le traitement du cancer sont rares : Selon le rapport Helsana sur les médicaments, la plupart des nouvelles autorisations de mise sur le marché concernent des modifications de produits existants1 plutôt que de nouvelles substances actives. Ces adaptations peuvent par exemple inclure des changements de taille d'emballage ou de dosage. De plus, les nouvelles thérapies complètent souvent les traitements existants au lieu de les remplacer.
Autres critères pour les procédures d'autorisation accélérées
La Commission de la santé du Conseil des Etats (CSSS-E) discutera prochainement du deuxième paquet de mesures visant à freiner les coûts de la santé. Les substances innovantes qui ont été autorisées par Swissmedic lors d'une procédure d'autorisation accélérée devraient pouvoir être directement inscrites sur une liste provisoire grâce à l'art. 52d P-LAMal. L'assurance de base couvrirait ainsi les coûts de ces médicaments, bien qu'ils n'aient pas été soumis à la procédure standard. Dans une procédure standard, des études cliniques contrôlées à grande échelle prouvent l'efficacité thérapeutique. Lors de la procédure spéciale, ce contrôle n'est pas effectué de la même manière. Ce sont des modèles de prix avec des critères de substitution qui sont utilisés pour estimer le bénéfice thérapeutique. Les critères d'évaluation éprouvés de la procédure standard, tels que la comparaison des prix avec l'étranger (APV) et la comparaison thérapeutique transversale (TQV), deviennent non pertinents dans ces modèles de prix.
Ne pas contourner l'examen minutieux des médicaments innovants
La CSSS-E doit être consciente que les substances ayant reçu le feu vert de Swissmedic dans le cadre de la procédure d’autorisation accélérée nécessitent des contrôles supplémentaires car leur autorisation est basée sur d’autres critères d'évaluation. Il est donc crucial que l'examen par la Commission fédérale des médicaments (CFM) ne soit pas contourné.