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Ligue contre le cancerConsultationCancer de l’intestin et dépistageConsultation

Cancer de l’intestin et dépistage

Des expertes et experts répondent à vos questions

Le dépistage précoce joue un rôle important pour votre santé. En connaissant et en appliquant des mesures préventives, vous pouvez réduire vos risques de cancer colorectal. Saviez-vous qu'en Suisse, plus de 4 000 personnes sont diagnostiquées chaque année ? C'est beaucoup, mais il y a de l'espoir : détecté tôt, ce cancer se traite souvent avec succès. Vous avez des questions ? 

Sur cette page, vous trouverez les questions qui ont été adressées à notre équipe d'expert·es leurs réponses dans le cadre de consultations en ligne sur la thématique “Cancer de l’intestin et dépistage”. 

Questions & réponses des expert·es

Prévention et dépistage précoce du cancer colorectal

« Bonjour,
J’ai plus de 50 ans et je n’ai toujours pas reçu de convocation pour le programme de dépistage du cancer du côlon. Que dois-je faire ? »
— Question de S. (20 mars 2024)­

Conseillers de la Ligne InfoCancer :

Bonjour,
Les programmes de dépistage du cancer côlon sont organisés dans les cantons ayant choisi d’en faire bénéficier leur population. Il se peut parfois qu’il y ait du retard, voire parfois des oublis dans les convocations au dépistage. Je vous conseille de ce fait de contacter l’organisation responsable dans votre canton pour connaître la raison de ce retard.

Vous trouverez les coordonnées de l’organisation responsable dans votre canton en allant sur le site de l'organisation swisscancerscreening qui coordonne l’ensemble des programmes de dépistages du cancer du côlon et du sein en Suisse.

« Bonjour,
Ma grand-mère a eu un cancer du côlon. La brochure de dépistage recommande la coloscopie si le cancer du côlon touche un parent de 1er degré. Etant donné que c’est une parente au 2ème degré, je peux donc me contenter de faire le test de dépistage de sang dans les selles, c’est bien correct ?
Merci. »
— Question de Ileana (11 mars 2024)­

Julia Schwarz, spécialiste Dépistage :

Bonjour Ileana

Merci de votre demande. Comme vous l'avez correctement constaté, le risque de cancer est surtout plus élevé lorsque des parent∙e∙s du premier degré sont atteint∙e∙s d'un cancer de l'intestin. Vous écrivez que votre grand-mère, donc une parente au deuxième degré, a été atteinte d'un cancer de l'intestin. D'autres cas de cancer de l'intestin sont-ils connus dans votre famille ? A-t-on trouvé de nombreux polypes intestinaux chez vos parents ou vos frères et sœurs ? Ou souffrez-vous d'une maladie inflammatoire chronique de l'intestin ? Si ce n’est pas votre cas, vous pouvez participer à un programme de dépistage régulier avec test sanguin dans les selles. La condition pour la participation est toutefois que vous ne présentiez aucun symptôme et que l'on n'ait pas encore trouvé de polypes intestinaux chez vous. Dans le cas contraire, vous devriez planifier votre dépistage de manière individuelle avec un médecin.
Les possibilités de dépistage dont vous disposez dépendent de votre canton de résidence. Dans de nombreux cantons, il existe des programmes de dépistage systématique qui invitent activement les personnes entre 50 et 69 ans à se faire dépister contre le cancer de l'intestin. Dans certains cantons vous pouvez choisir librement entre le test sanguin dans les selles et une coloscopie. Dans d’autres cantons pour les personnes sans risque accru seul le test sanguin dans les selles est disponible.

Dans les cantons sans programme de dépistage systématique, vous pouvez vous informer auprès de votre médecin de famille ou de votre pharmacie sur les possibilités de dépistage du cancer du côlon. Le site Internet de Swiss Cancer Screening vous indiquera si votre canton de résidence propose également un programme de dépistage du cancer du côlon.

Si vous optez pour un test sanguin dans les selles, celui-ci devrait être répété tous les deux ans jusqu'à l'âge de 74 ans (recommandation de la Ligue contre le cancer, malheureusement la caisse maladie ne prend actuellement en charge les tests que jusqu'à 69 ans). Si le test s'avère positif, une coloscopie sera prescrite pour clarifier le saignement. Si des symptômes apparaissent soudainement entre deux examens, il convient de les clarifier avec un médecin et de ne pas attendre le prochain dépistage.

« Guten Tag
in meiner Familie sind schon mehrere Personen an Krebs erkrankt (Vater Darmkrebs, Onkel Prostatakrebs und Cousinen Brustkrebs). Das Thema Krebs interessiert mich, vor allem auch Darmkrebs, da mein Vater mit 58 Jahren daran erkrankt ist. Man hört in letzter Zeit sehr oft etwas über das Mikrobiom. Können Sie mir erklären was ein Mikrobiom ist und ob das Damkrebs verhindern kann? Ist mein Risiko erhöht, da mein Vater Darmkrebs hat?
Vielen Dank für Ihre Bemühungen»
— Frage von ¨Sonnenblume (06. März 2025)­

Antwort von PD Dr. Med. Kaspar Truninger, Facharzt FMH für Gastroenterologie:

Guten Tag Sonnenblume

unter dem menschlichen Mikrobiom versteht man alle im Körper lebenden Mikroorganismen, also Bakterien, Viren, Pilze, Parasiten etc. Zahlreiche Studien zeigten, dass ein enger Zusammenhang zwischen dem Mikrobiom und Darmkrebs besteht, dennoch konnte man noch nicht einzelne, spezifische Mikroorganismen als Ursache von Darmkrebs identifizieren. Möglicherweise sind auch nicht einzelne Mikroorganismen, sondern deren Interaktion mit unserem Lebensstil (Ernährung, Sport, rauchen etc.) entscheidend.
Mit Jogurt, Probiotika etc. kann man das Mikrobiom nur ungezielt modulieren und daher mit solchen Interventionen Darmkrebs nicht verhindern.
Da ihr Vater an Darmkrebs erkrankt ist, vor allem in jüngerem alter, haben sie ein erhöhtes Risiko für die Entwicklung eines solchen Tumor Leidens. Die einzige wirksame Prävention in einer solchen Situation ist die regelmässige Durchführung einer Darmspiegelung!
Wie häufig eine solche durchgeführt werden soll, hängt davon ab, welchen Subtyp von Darmkrebs ihr Vater hatte, und ob sich bei ihnen Polypen finden oder nicht.

Ich empfehle ihnen, Ihre individuelle Situation mit ihrem Hausarzt/Hausärztin zu besprechen.

Freundliche Grüsse
K. Truninger

«J’ai 54 ans. Il y a trois ans, j’ai fait ma première coloscopie dans le cadre d’un programme cantonal de dépistage. Trois polypes ont été découverts, qui ont été enlevés. Ma prochaine coloscopie est prévue lorsque j’aurai 61 ans (intervalle de 10 ans entre deux coloscopies). Ces trois années écoulées, ma mère et un cousin du côté paternel ont contracté le cancer du côlon. Dès lors, suis-je à risque moi aussi. Serait-ce judicieux de faire une coloscopie plut tôt?»
— Frage von Frühlingserwachen (10 mai 2025)­

Réponse de Julia Schwarz, spécialiste du dépistage et de Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastroentérologie et hépatologie

Merci beaucoup de votre question.
Vous avez effectué il y a trois ans une coloscopie dans le cadre d’un programme de dépistage. Si rien de suspect n’est détecté, la prochaine coloscopie a lieu 10 ans après. Par comparaison, s’agissant du test FIT de sang occulte dans les selles, l’intervalle recommandé est de 2 ans. On vous a retiré trois polypes. S’il s’agit de petits polypes sans grand risque, il est d’usage d’attendre 10 ans avant la prochaine coloscopie ; s’ils sont de grande taille ou présentent un risque élevé, le prochain examen est fixé à plus courte échéance – cela s’applique aussi aux patients et patientes atteints de polypes de taille ≥ 5.

Deux cas de cancer étant survenus dans votre famille, vous voudriez savoir si vous êtes davantage exposé à la maladie. Oui, tel est le cas. Le risque dépend du degré de parenté avec le malade et son âge.
Votre maman (parent au premier degré) et un cousin sont atteints de cancer. L’intervalle serait alors de 5 ans – peu importe le nombre de polypes découverts chez vous. Votre prochaine coloscopie aurait donc lieu à 56 ans. Voilà ce que prescrivent les recommandations actuelles.

« Je suis absolument apeuré par la purge à faire avant une coloscopie, ayant une phobie des selles. Je ne sais pas si j’en serais capable si jamais le dépistage de sang dans les selles revenait positif. Pendant combien d’heures durent les diarrhées lors de cette purge ? »
— Question de Sun34678 (11 mars 2024)­

Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie :

Bonjour,

L’idée d’avoir des diarrhées du fait de la préparation à la coloscopie vous angoisse et vous demandez combien de temps cela peut durer. Il est très difficile de donner un temps en heure. De manière très générale, les laxatifs utilisés pour la préparation à la coloscopie sont relativement efficaces et vont avoir un effet rapide et durée de quelques heures. Cette préparation est très souvent donnée le jour avant l’examen et à répéter au matin si le transit n’est pas encore suffisamment clair. Vous recevrez des informations à ce sujet de la part du cabinet de gastroentérologie.

Il peut être avisé de consommer la solution laxative préalablement réfrigérée et d'alterner régulièrement avec des liquides clairs. Après un certain laps de temps, les selles ne seront plus discernables pendant la purge, laissant place à un liquide jaunâtre. La préparation est cruciale pour la coloscopie, permettant ainsi au professionnel en charge de l'examen d’observer et d'évaluer avec précision.

La reprise d’un transit normal prend quelques jours mais dans la grande majorité des cas il n’est pas à compter d’avoir des diarrhées en suite d’une colonoscopie.

Vous semblez opter pour le FIT test comme méthode de dépistage. Plus de 90% des tests FIT effectués sont négatifs et ne nécessitent donc pas de coloscopie ultérieure.

«On entend dire que le plus difficile d'une coloscopie est la préparation à cet examen. Pouvez-vous me dire concrètement en quoi consiste cette préparation ?»
— Question d'Anonym (2. mars 2025)­

Réponse de PD Dr med. Kaspar Truninger  médecin spécialiste en gastro-entérologie
Bonjour,
En effet, la préparation à laquelle doit s’astreindre le patient joue un rôle déterminant ; le côlon doit être parfaitement propre pour permettre un examen précis et réaliser les gestes thérapeutiques utiles, soit enlever les polypes (petites excroissances). Pour cela, le patient doit ingérer un liquide de lavage intestinal la veille de l'examen, ainsi que le jour de l’examen – 3 à 4 heures avant de commencer la coloscopie. Surtout ne pas boire tout le liquide la veille. Il existe différents liquides de lavage intestinal ; demandez à votre médecin traitant ce qu'il conseille. Il existe des solutions à ingérer sous forme 2 x 1 litre, ou 2 x 0,5 litre, ou en plus petite quantité encore, mais le résultat est généralement moins bon.
Ces solutions sont peu digestes. On peut atténuer cela en les buvant très froides ou en y ajoutant un peu de sirop ou de jus de citron. Il est recommandé de boire ½ à 1 litre d'eau supplémentaire.
Evitez aussi les fruits à pépins dans les 3 - 4 jours précédant l'examen.
La coloscopie est un examen minutieux dont la réussite dépend aussi du patient. Suivre soigneusement les consignes de préparation est essentiel.
Salutations amicales
K. Truninger

Informations complémentaires, Carla Stäubli conseillère spécialisée InfoCancer
Afin de préparer la coloscopie, le cabinet de gastroentérologie envoie des instructions précises au patient quant à l'alimentation et au lavage intestinal. Ces instructions peuvent varier en fonction de la solution de lavage intestinal choisie (solution à boire), du cabinet de gastro-entérologie ou du médecin.

 

« Je vis de plus en plus mal la préparation à la coloscopie du fait de lésions au niveau du canal anal (grave sténose/fibrose apparue après une radio-chimiothérapie). J’aurais aimé être avertie des effets douloureux de la préparation pour les personnes avec rétrécissement anal. Pourquoi cette absence d’informations ? La dernière fois, c’était terrible: le liquide s’est accumulé dans mon ventre (gonflé comme celui d’une femme enceinte) et la coloscopie a été pratiquée deux jours plus tard que prévu. Les autres examens, sans cette horrible phase de préparation, ne sont pas un problème pour moi ; mais à l’approche d’une coloscopie, je suis toujours très anxieuse. J’ai eu une dilatation au ballon, qui m’a apporté un peu de soulagement. »
— Question de Anna (22 février 2021)­

Martin Wilhelmi, Dr méd., médecin-spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie, expert en nutrition :

Bonjour Anna,

Je suis désolé de lire que la préparation à la coloscopie est si difficile pour vous. En règle générale, le problème ne se pose pas. La diarrhée provoquée par la solution laxative est certes pénible, mais non douloureuse. Vous rapportez que l’on a constaté chez vous un rétrécissement anal (sténose), lequel est certainement à l’origine de vos difficultés à évacuer les selles. Peut-être présentez-vous aussi un transit intestinal un peu lent (constipation) ? Au moyen d’un ballon spécial, il est parfois possible de dilater ce type de rétrécissement rectal, ce qui, semble-t-il, a déjà été pratiqué dans votre cas.

Peut-être pourriez-vous envisager de renouveler l’opération. De manière générale, je suis tenté de vous proposer de procéder plus lentement et avec davantage de précaution durant 2-3 jours pendant lesquels vous utiliserez des laxatifs plus doux et passerez à une alimentation liquide. Vous pouvez également essayer une solution laxative buvable à plus faible dose (Picoprep par exemple). De la vaseline et des crèmes légèrement anesthésiques (Emla par exemple) appliquées au niveau de l’anus peuvent en outre soulager l’inflammation et réduire les douleurs que vous ressentez.

J’espère avoir pu vous aider par cette réponse et vous souhaite le meilleur pour la suite!

Traitement

« Bonjour,
A la suite d’une coloscopie, la grand-mère de mon compagnon a appris hier qu’elle était atteinte d’un cancer colorectal malin. Elle va bientôt subir une intervention chirurgicale. Elle a 70 ans et hormis cela, elle est en bonne santé et en pleine forme. En tant que proches, nous ne comprenons pas bien ce que tout cela implique et pour l’heure, nous sommes tous très choqués.
Que chercherons/ferons les chirurgiens lors de cette intervention? (Je suis consciente qu’un diagnostic fiable ne peut pas être établi à distance, mais j’aimerais simplement comprendre dans les grandes lignes ce qu’il va maintenant se passer.) »
— Question de Carina25 (17 mars 2020)­

Martin Wilhelmi, Dr méd., médecin-spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie, expert en nutrition :

Bonjour carina25,

La grand-mère de votre compagnon a toujours été en forme et en bonne santé jusqu’à présent. On vient de lui diagnostiquer un cancer colorectal et on lui a conseillée de subir une intervention chirurgicale. Je comprends parfaitement vos doutes. En cas de cancer colorectal, l’opération représente le traitement de premier choix et joue un rôle déterminant quant aux chances de rémission. Elle consiste à retirer la tumeur et les tissus touchés. Le but est d’en enlever un maximum avec une marge de sécurité suffisante. Une fois l’intervention terminée, on vérifie si la tumeur a pu être intégralement retirée. En raison de la proximité directe des organes sexuels, de la vessie, des uretères et de l’urètre, l’intervention est délicate. Le défi consiste en effet à enlever toute la tumeur, tout en conservant les fonctions de l’intestin, du sphincter anal et des organes voisins cités plus haut. Souvent, les examens diagnostics permettent d’établir déjà avant l’opération si le chirurgien est en mesure de préserver la continence du patient et si elle redevient normale après l’opération. Aujourd’hui, il est possible d’opérer la plupart des carcinomes du côlon (cancers du côlon) en sauvegardant la continence du patient. En revanche, une personne sur cinq touchée par un carcinome rectal (cancer du rectum) doit se préparer à la pose d’une stomie (anus artificiel). Il est important de réunir des informations diversifiées et détaillées. Je vous recommande de poser toutes vos questions au médecin traitant pour savoir ce qui attend la grand-mère de votre compagnon. Dans tous les cas, le traitement dépend du stade de la maladie et de la présence ou non de métastases. Dans certains cas, une chimiothérapie peut également être préconisée avant ou après l’opération pour augmenter les chances de guérison. La décision de recourir à la chimiothérapie revient généralement à un groupe de médecins (tumorboard). En fonction de l’âge des enfants de la grand-mère (votre compagnon), il conviendrait de s’interroger sur la nécessité d’une coloscopie. En cas de doute, consultez votre médecin.

Vous trouverez également des informations complémentaires sur les différentes solutions thérapeutiques contre le cancer colorectal dans la brochure Le cancer du côlon et du rectum.

« Un diagnostic de CA du rectum a été posé chez mon papa en décembre 2023. Actuellement il vient de terminer sa Rxtherapie et chimio. Après 1 mois de pause une IRM et un CT abdo sont prévus. Durant les premières séances de RX un PET-CT a été effectué car lors d’un tumor board un ganglion a été suspecté plus haut dans le cadre colique. Finalement pas de changement dans la cible des RX. Au départ il lui a été annoncé un T2 puis finalement T3 car des ganglions douteux considérés finalement comme positif.
Difficile comme démarrage car changement de programme fréquent.
Actuellement une intervention est prévue avec une stomie de toute manière. Si à gauche définitive, si à droite possibilité de rétablissement de la continuité.
La stomie fait peur à mon papa. Actuellement quelles sont les poches les plus fiables ? Avec le moins de risques de fuite ? Facile à changer ? Mes souvenirs datent d’environ 10-15 ans et ce n’était pas toujours facile. Beaucoup de fuite d’odeur de rougeur … »
— Question de S. (20 mars 2024)­

Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie :

Merci pour votre demande,

Votre papa a un cancer du rectum. La prise en charge a été jusqu’alors changeante du fait de l’évolution de l’extension ganglionnaire. Prochainement votre papa va être appareillé d’une colostomie. La stomie lui fait peur et vos propres souvenirs n’ont pas été des plus positifs.

À la vue de ce que vous avez écrit, je rejoins la décision de l’équipe médicale en charge de votre papa. En cas de ganglions lymphatiques positifs douteux, il est correct de supposer un stade tumoral plus élevé et de « risquer » un éventuellement surtraitement. Pour votre père, je pense que la procédure doit être considérée comme conforme aux normes oncologiques en vigueur.

En ce qui concerne le matériel de stomie, il a évolué de manière favorable dans les 10-15 dernières années. Les inconvénients que vous décrivez sont cependant encore présents, mais essentiellement dans la première phase.
Le choix du matériel se fait sur plusieurs critères et il faut bien souvent faire des tests pour savoir ce qui conviendra le mieux à la personne concernée. Une fois la phase de test, d’acclimatation et d’apprentissage passé, les désagréments sont réduits voir même oubliés.

Vous exprimez la peur de votre papa envers la colostomie. Cela est certainement le point le plus important à travailler pour qu’il puisse au mieux l’accepter, la maîtriser et vivre avec. Cela est complexe du fait du sujet tabou qu’est l’excrétion. C’est pourquoi je conseille à votre papa d’être ouvert et d’exprimer ses craintes, ses besoins et ses questions avec les professionnel∙le∙s. Un entretien avec un∙e stomathérapeute en amont de l’intervention est important. Votre papa peut aussi rencontrer des personnes qui ont déjà vécu ce qu’il vit pour l’aider à avancer. Finalement pour mieux comprendre ce qu’est une colostomie, votre papa peut feuilleter la brochure sur cette thématique sur le site de la Ligue suisse contre le cancer. Un suivi psychooncologique peut aussi l’aider sur le plan de l’acceptance.

« J’ai rendez-vous dans quelques semaines pour refermer ma stomie. Comment se passent les premiers temps après l’intervention ? Est-ce que tout fonctionne de nouveau tout de suite ? Qu’en est-il des douleurs et de l’alimentation ? Merci pour votre réponse ! Cordiales salutations, Sena »
— Question de Sena (20 mars 2024)­

Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie :

Bonjour Sena,

Même si l’intestin retrouve sa place initiale après la fermeture de la stomie, il faut un certain temps pour que la situation se régularise. Durant cette phase, divers troubles fonctionnels intestinaux sont possibles. Selon le type d’opération que vous avez subi précédemment et la portion d’intestin qui a pu être conservée, les symptômes suivants peuvent se manifester :

  • besoin plus fréquent et plus pressant d’aller à selle ;
  • vidange incomplète de l’intestin ;
  • diarrhée ou constipation.

Votre centre de stomathérapie et l’équipe soignante pourront vous dire à quels troubles vous devez vous attendre et préciser leur durée. Les centres de stomathérapie sont généralement installés dans des hôpitaux. Vous pouvez aussi faire des recherches vous-même sur le site internet de l’Association suisse des stomathérapeutes (ASS) pour trouver un centre près de chez vous.

Si vous souhaitez discuter avec d’autres porteurs et porteuses de stomie, je vous conseille de prendre contact avec la Communauté suisse d’intérêt des groupes régionaux de personnes stomisées, ilco Suisse . Cette organisation d’entraide comprend depuis peu un groupe de jeunes patientes et patients opérés d’un cancer de l’intestin, le groupe young ilco.

« Bonjour, ma sœur de 66 ans a un cancer colorectal diagnostiqué en septembre dernier. La tumeur est assez grosse, et il a été prévu 6 mois de chimiothérapie avant tout acte chirurgical. Le problème c'est que depuis le début de la chimio il y a une complication supplémentaire puisque la tumeur s'est fistulisée. Une opération est envisagée rapidement, mais du coup pourquoi ne pas opérer la tumeur en même temps ? J'ajoute que vu la localisation et la taille de la tumeur (8 cm environ), ma sœur doit suivre depuis maintenant 3 mois un régime sans résidu, ce qui l'affaiblit fortement. Nous pensons demander un 2ème avis pour être sûr qu'il n'y a pas d'autre solution que d'attendre mais le délai pour avoir un rdv est long. »
— Question de Valérie (15 février 2021)­

Professeur Dr méd. Urs Marbet, consultant senior de l'hôpital cantonal d'Uri, spécialiste en médecine interne, gastro-entérologie et hépatologie, spécialiste du cancer colorectal :

Madame,

Les médecins traitants de votre sœur lui ont proposé une chimiothérapie néo-adjuvante (avant l’opération) à cause du site et de la taille de la tumeur. Le but de cette chimiothérapie est de réduire la masse de la tumeur afin de pouvoir l’enlever plus facilement lors de l’opération.

Une fistule est un fin canal qui peut se terminer n'importe où. Parfois, elle s'infiltre dans un autre organe comme la vessie, parfois elle se termine à l'aveuglette dans l'abdomen ou peut sortir sur la peau. Les fistules tumorales peuvent se produire pendant la chimiothérapie. Parfois, elles entraînent de graves complications, de sorte qu'une intervention chirurgicale rapide peut être nécessaire, parfois il est possible d'attendre. Il n'est pas rare que la tumeur soit enlevée en même temps que la fistule. Cela doit être évalué individuellement pour chaque patient.

Il serait probablement indiqué d’opérer maintenant la fistule pour éviter des complications. L’opération de la tumeur pourra alors avoir lieu plus tard, quand la chimiothérapie aura diminué sa taille.

Avez-vous pensé à poser votre question au médecin traitant ? C’est lui ou elle qui connaît la situation de votre sœur en détail et qui peut vous expliquer ses réflexions et la raison pour laquelle il / elle recommande une procédure en deux étapes. Si la réponse ne vous convainc pas, un deuxième avis est une option.

Meilleurs vœux et salutations.

« Y a-t-il de nouvelles avances sur les traitements des sarcomes avancés ? Merci ! »
— Question de JEG (2 mars 2021)­

Professeur Dr méd. Urs Marbet, consultant senior de l'hôpital cantonal d'Uri, spécialiste en médecine interne, gastro-entérologie et hépatologie, spécialiste du cancer colorectal :

Madame,

Vous aimeriez savoir quelles sont les nouvelles avancées dans le traitement des sarcomes avancés.

Les sarcomes sont des tumeurs malignes rares du squelette et du tissu conjonctif, qui peuvent très rarement se développer aussi dans l'estomac. Cependant, elles n'appartiennent pas aux tumeurs habituelles du côlon. La tumeur stromale gastro-intestinale (GIST), qui provient du mésenchyme et se trouve dans le tractus gastro-intestinal, est apparentée aux sarcomes, mais son traitement est différent des autres sarcomes.

Comme vous nous avez contacté par le formulaire de la rubrique « Questions aux experts » qui a pour thème en ce moment le cancer de l’intestin, j’en déduis que vous souffrez peut-être d’une tumeur stromale gastro-intestinale (GIST).
Comme le diagnostic et le traitement des sarcomes des tissus mous sont complexes, il existe en Suisse le « swiss sarcoma network ». Il s’agit d’une instance d’experts qui vise à améliorer et à garantir la qualité des soins aux patients atteints de sarcomes en Suisse. Lors de tumor board (colloques pluridisciplinaires), des professionnels d'horizons différents: des oncologues, des pathologistes, des biologistes, des généticiens, des bioinformaticiens, etc. se réunissent et consultent votre histoire médicale transmise par votre/vos médecin(s) traitant(s) afin de discuter du traitement le plus approprié à votre situation.

Au cours des dernières années des progrès ont été réalisés dans plusieurs domaines. Le pronostic des tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) localement avancées, par exemple, a été considérablement amélioré par l'utilisation d'inhibiteurs de la tyrosine kinase*. Cependant, il est indispensable que des spécialistes de différentes disciplines travaillent ensemble pour trouver LA thérapie optimale dans votre situation.

Comme je ne suis pas un spécialiste des sarcomes, je ne peux donc pas vous aider plus en détail.

Tyrosine kinase : sortes d’« interrupteurs » d'activation ou d'inhibition de nombreuses fonctions cellulaires.

« Bonjour, quelques brèves informations sur ma personne : je suis une femme âgée de 65 ans. Il y a un an, plus de 180 polypes ont été découverts dans mon côlon et un adénome a été retiré dans le rectum. L’analyse génétique a conclu à une AFAP. Selon le centre de génétique humaine, une opération de l’intestin n’est pas impérativement nécessaire ; un contrôle annuel serait suffisant. Mon gastro-entérologue estime que cela ne sert à rien et me conseille de m’adresser à un centre spécialisé dans les maladies de l’intestin. Du coup, je suis très inquiète. Mon fils de 39 ans a subi une colectomie cette année, car il présentait un grand nombre de polypes. D’où ma question : que me conseillez-vous ? »
— Question de Sabine (11 mars 2021)­

Martin Wilhelmi, Dr méd., médecin-spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie, expert en nutrition :

Bonjour Sabine,

Vous avez reçu un diagnostic d’AFAP d’un centre de conseil en génétique humaine.

La FAP atténuée, ou AFAP, est une variante moins sévère de la polypose adénomateuse classique (FAP) ; par rapport à celle-ci, elle se caractérise par le développement de la maladie à un âge plus tardif et par un moins grand nombre de polypes (<100) dans le côlon. Malgré ces caractéristiques plus favorables, le risque de cancer du côlon sur la vie entière est aussi élevé que pour la polypose adénomateuse classique. L’AFAP et la FAP se manifestent par l’apparition d’une multitude de polypes d’abord bénins (des adénomes sur le plan histologique), essentiellement localisés dans la région du gros intestin. Il s’agit de néoformations tissulaires qui se développent à partir de la muqueuse glandulaire de l’intestin. La taille des adénomes va de quelques millimètres à plusieurs centimètres. C’est un de ces adénomes qui a été enlevé dans votre cas.

Un très grand nombre de polypes ont également été diagnostiqués chez votre fils.
Le gène modifié chez les patients atteints de FAP est appelé APC. Les enfants nés d’un parent touché par une AFAP ont, indépendamment de leur sexe, un risque de 50% d’avoir hérité du gène muté et présentent par conséquent un risque accru de cancer.

Le centre de génétique humaine vous a recommandé un contrôle annuel alors que votre gastro-entérologue vous conseille de vous adresser à un centre spécialisé dans les maladies de l’intestin et envisage une opération du côlon.
Vous pouvez demander un deuxième avis médical dans un centre spécialisé dans le cancer du côlon d’un hôpital d’une certaine importance ou d’une clinique universitaire afin de connaître les options thérapeutiques possibles pour votre fils et vous-même.

Je vous adresse tous mes vœux à tous les deux.

« Messieurs,
Bref résumé des faits concernant ma maman : Résultat de l’examen histologique : néoplasie intraépithéliale anale AIN III avec forte suspicion de carcinome épidermoïde du canal anal causé par un papillomavirus humain (HPV) ; au moins trois métastases dans les ganglions lymphatiques péri-rectaux, pas de métastases à distance. Taille de la tumeur : 8 x 5 cm. Envahissement probable du sphincter, pas d’envahissement des organes gynécologiques.
S’agit-il d’un cancer ou d’un état précancéreux ? Une AIN peut-elle se propager au stade avancé ? Le médecin ne peut hélas pas nous indiquer précisément la classification TNM, jusqu’à T3 vu la taille de la tumeur. Compte tenu de la taille de la tumeur, une hyperthermie ou une curiethérapie est-elle conseillée ? De manière très réaliste, quel est le pronostic ?
Merci beaucoup d’avance. »
— Question de Alex (18 mars 2021)­

Martin Wilhelmi, Dr méd., médecin-spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie, expert en nutrition :

Bonjour Alex,

Il y a hélas lieu de supposer qu’on e[bst très certainement en présence d’une situation tumorale, donc d’un cancer, étant donné notamment que des métastases ont déjà été découvertes.

En règle générale, le traitement dans ce cas devrait être une radiochimiothérapie (radiothérapie combinée avec une chimiothérapie). Le pronostic dépend de la réponse à ce traitement.

L’expérience montre que ces tumeurs réagissent très bien à une radiochimiothérapie. Actuellement, la thérapie standard consiste à irradier la tumeur ainsi que les ganglions lymphatiques inguinaux et pelviens en administrant simultanément une chimiothérapie par voie intraveineuse. Vous trouverez de plus amples informations sur ces deux formes de traitement dans les brochures de la Ligue suisse contre le cancer « La radiothérapie » et « Les traitements médicamenteux du cancer ».

Il est essentiel que chaque cas soit discuté dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (tumorboard) et que les décisions prises quant au traitement soient documentées.

Mes meilleurs vœux vous accompagnent

«J'ai été atteinte d'un cancer de l'intestin en mai 2024 (à 37 ans). J'ai suivi une chimiothérapie de 3 mois à base d'oxaliplatine et de capécitadine. Deux mois après la chimiothérapie, le premier examen de suivi a révélé la présence de métastases dans les deux ovaires. Ceux-ci ont également été enlevés en décembre. Lors de l'opération, le lavage (cytologie ?) a en outre révélé la présence de cellules cancéreuses dans le péritoine. Maintenant, je suis à nouveau en train de suivre une chimiothérapie intensive de 6 mois. Comme j'ai eu d'énormes effets secondaires après la première séance, la dose a maintenant été fortement réduite et l'oxaliplatine est supprimé.
Dans quelle mesure cela réduit-il les chances de guérison ?
A la fin du traitement, une chimiohyperthermie intrapéritonéale (CHIP) est encore prévue. »
— Question de Daisy (21 mars 2025)­

Réponse de PD Dr. med. Kaspar Truninger, médecin spécialiste en gastro-entérologie
Bonjour Daisy
Merci beaucoup pour le récit de votre impressionnante histoire médicale.
Il est difficile de prédire dans quelle mesure la réduction de la dose et la suppression de l'oxaliplatine modifieront la réponse de la tumeur, seule l'évolution pourra le montrer, par exemple au moyen d'un scanner. Ces dernières années, divers nouveaux médicaments ont été autorisés pour le traitement du cancer de l'intestin, de sorte que l'on dispose souvent d'alternatives lorsqu'un traitement n’a pas l’effet escompté ou que l'on ne peut pas suivre le plan thérapeutique comme prévu. Je ne peux malheureusement pas vous donner de réponse plus précise, car votre question porte sur le traitement du cancer de l'intestin, qui relève avant tout de la compétence des cancérologues (oncologues).
Je vous souhaite le meilleur !
Meilleures salutations

«Il y a trois ans, on m’a diagnostiqué un cancer du côlon. Il a été découvert par hasard lors d’une coloscopie et a été opéré avec succès. À 71 ans, je me sens encore très en forme. Aucun traitement complémentaire ne m’a été prescrit, seulement des contrôles réguliers. Mais je suis un peu inquiète. L’opération a-t-elle vraiment tout éliminé ? Suis-je certaine de ne pas avoir de récidive ? J’ai une amie qui a suivi une chimiothérapie après une opération chirurgicale. Qu’en pensez-vous en tant que médecin ? Serait-il pertinent de demander un second avis médical ? J’ai été traitée à l’hôpital Lindenhof, à Berne.»
— Frage von A.H. (14 mars 2025)­

Réponse de PD Dr med. Truninger, médecin spécialiste en gastro-entérologie:
Bonjour A,
Je comprends votre incertitude ; après l’opération chirurgicale, vous n’avez pas été traitée par chimiothérapie, contrairement à votre amie. En fait, tout dépend du stade de la tumeur. Pour connaître le stade de la tumeur, on effectue un examen pathologique de la tumeur extraite par chirurgie et aussi un scanner. Si la tumeur est au stade débutant, une chimiothérapie après l’opération n’est pas recommandée ; elle est recommandée lorsque la tumeur est à un stade plus avancé.
Le cancer du côlon ayant été découvert chez vous par hasard, je suppose que vous ne ressentiez à l’époque aucun symptôme et que la tumeur a été détectée lors d’une coloscopie préventive. Le but d’une coloscopie est d’ailleurs de déceler le cancer du côlon au stade précoce, lorsqu'aucun symptôme n’apparaît.
Depuis de nombreuses années, le personnel médical a le devoir de planifier le traitement de chaque patiente et patient dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (tumorboard), qui réunit des médecins de différentes spécialités afin de discuter en commun du cas et de prendre les meilleures décisions thérapeutiques. C’est certainement comme cela que vous avez été prise en charge, et les différents spécialistes sont arrivés à la conclusion qu’une chimiothérapie complémentaire ne s’imposait pas.
En résumé, en considérant la situation dans son entier, on constate que le cancer du côlon a été décelé au stade débutant et qu’il n’y a donc pas lieu d’envisager de mesures thérapeutiques complémentaires. Dans cette optique, je ne recommande pas de solliciter un second avis médical.
Avec mes plus cordiales salutations
K. Truninger

Vivre avec le cancer – personnes touchées et proches

« Bonjour,
Ma maman a été opéré en 2022 d'un cancer du côlon T4N0M0 MSS. Elle a suivi un protocole par la suite de 7 séances de chimio (12 prévues initialement, mais arrêt anticipé cause toxicité de la chimio).
Nous avons effectué une échographie n'ayant rien décelée ce jour et une prise de sang avec son taux de CA19.9 en augmentation (4 il y a 6 mois, 7 il y a 3 mois, 13 ce jour). Les ACE et CRP sont dans les normes.
Je sais que le seuil est de 37, mais pourquoi cette augmentation soudaine ? Est-ce une récidive ?
Merci d'avance pour votre aide, Bien cordialement »
— Question de RKO (4 mars 2024)­

Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie :

Merci beaucoup pour votre demande. Je suppose que votre mère ne présente pas de symptômes ? L'échographie est négative, c'est une bonne nouvelle.

Le taux de CA 19-9 n'est pas très spécifique, savez-vous par hasard quel était son niveau avant l'opération et la thérapie ?

En principe, l'augmentation me semble être une variation "normale", cependant je comprends votre inquiétude face à cette très légère augmentation qui pourrait être le signe d'une récidive. Je pense qu'en cas de doute, il faudrait discuter de répéter les examens d'imagerie (scanner/IRM et/ou coloscopie).

Cette dernière décision devrait toutefois être prise avec votre maman par l'oncologue qui la suit. De mon côté, j'aurais certainement attendu encore la valeur de CA 19-9 dans 4 à 6 semaines. Puis, en cas de nouvelle augmentation, j'aurais recommandé de nouvelles analyses.

« Cher Jonas,
Une amie a contracté le cancer du côlon. Elle est mariée et mère de deux enfants en bas âge, et entame actuellement une chimiothérapie.
Nous souhaitons lui apporter notre soutien et lui rendre service, mais sans nous montrer intrusifs. Nous l’accompagnons à la chimiothérapie et lui amenons ponctuellement les repas.
J’aimerais donc te poser la question suivante: quelle a été ton expérience dans ce domaine ? Pourrais-tu nous conseiller et nous dire comment soutenir notre amie et sa famille ? Que faire pour que le malade se sente vraiment aidé ? »
— Question de Lina (21 mars 2024)­

Jonas, touché par le cancer du côlon :

Chère Lina

Merci beaucoup pour ta précieuse question. J'ai eu la chimio entre décembre 2019 et mai 2020, donc à moitié dans la première vague de Corona. J'ai toujours trouvé méga sympa de pouvoir me promener et discuter avec mes amis. Je n'avais pas encore d'enfant à cette époque et j'avais donc suffisamment de temps pour cela. La communication et le mouvement m'ont définitivement aidé.

Mais avec deux enfants en bas âge, les besoins sont peut-être différents. Et il n'est pas facile de les découvrir. Tu peux néanmoins demander quel soutien supplémentaire serait utile. Si tu formules des propositions d'aide concrètes, la décision sera peut-être plus facile à prendre. Pourquoi pas garder les enfants, ranger la cuisine, faire le ménage ?
Autre chose : le fait que des amis m'aient proposé leur aide m'a énormément aidé et soutenu sur le plan émotionnel, indépendamment du fait que j'ai effectivement demandé de l'aide.

Meilleures salutations
Jonas

« J'ai été opérée il y a 15 jours d'une tumeur cancéreuse du côlon droit ascendant et on m'a enlevé également une partie de l'intestin grêle (iléum).
Le traitement qui m'a été prescrit : Imodium 3x/jour et Quantalan 2x/jour ne me libère pas de diarhées intempestives, environ 4 à 5 fois par jour, le matin à peine formées, l'après-midi et le soir encore liquides.
J'ai l'impression que rien n'évolue depuis une semaine bien que je puisse m’alimenter à nouveau normalement.
J'aimerais savoir quelles sont les alternatives.
Est-ce que je pourrais envisager :
- de faire un traitement à l'argile ?
- de prendre des probiotiques pour refaire la flore intestinale ?
- des massages ?
- de l'acupuncture
Merci d'avance pour votre réponse. »
— Question de cat.mai (5 avril 2024)­

Dr med. Martin Wilhelmi, spécialiste en gastro-entérologie et hépatologie :

Chère Cat mai,

Merci pour votre question. Malheureusement, les ablations (même partielles) de l'intestin grêle ou du côlon sont souvent suivies de diarrhées. Dans presque tous les cas, ces diarrhées s'améliorent lentement, voire très lentement, il faut souvent des mois. Vous pouvez tout à fait utiliser régulièrement Imodium® et Quantalan®. L'argile et les préparations à base de charbon peuvent également aider. Il est certainement possible d'essayer les probiotiques, mais cela peut provoquer des ballonnements. Les massages ou l'acupuncture n'apporteront vraisemblablement pas grand-chose. Le psyllium (Metamucil®) pris avec PEU de liquide peut aider à épaissir les selles. Des produits à base de plantes comme la berberine peuvent également avoir un effet. En cas de doute, il serait important d'analyser à nouveau les selles pour exclure une infection (par ex. Clostridium difficile). Je pense toutefois qu'il faut du temps pour que l'intestin s'adapte et que la diarrhée s'améliore.

Meilleures salutations et bon rétablissement

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