Les cellules cancéreuses sont des cellules saines qui se modifient et se développent de manière incontrôlée. Une tumeur maligne se forme lorsque les cellules cancéreuses envahissent le tissu sain et s’accumulent. Le cancer de la prostate désigne une tumeur maligne de la prostate.
Le cancer de la prostate se développe dans les cellules glandulaires de la prostate, qui produisent le liquide séminal. Lorsque des cellules malignes s’accumulent, elles forment une tumeur. On parle aussi de carcinome de la prostate.
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a) Vessie b) Prostate c) Tumeur d) Urètre (source : iStock)
Fréquence du cancer de la prostate
On dénombre environ 7’800 nouveaux cas de cancer de la prostate chaque année en Suisse. Il s’agit de la maladie cancéreuse masculine la plus fréquente.
L’hypertrophie bénigne de la prostate
Avec l’âge, les cellules saines de la prostate se multiplient chez la plupart des hommes. La prostate grossit petit à petit et comprime l’urètre. On parle dans ce cas d’une hypertrophie bénigne, ou d’hyperplasie bénigne.
L’hyperplasie bénigne n’est pas un cancer de la prostate. Elle se développe souvent dans la zone centrale qui entoure l’urètre.
La tumeur maligne
On parle de tumeur maligne lorsque les cellules se multiplient de manière incontrôlée, puis envahissent et endommagent le tissu sain. En termes techniques, on parle aussi de carcinome de la prostate.
Les métastases
Les cellules cancéreuses peuvent se propager dans l’organisme par la circulation sanguine ou le système lymphatique. Lorsqu’elles s’accumulent dans d’autres parties du corps, elles forment des foyers cancéreux secondaires, ce que l’on appelle les métastases.
Dans le cas du cancer de la prostate, les métastases sont généralement localisées dans les ganglions lymphatiques voisins. À un stade plus avancé, elles se forment souvent dans les os de la colonne vertébrale ou du bassin, plus rarement dans les poumons et le foie.
Le dépistage du cancer de la prostate
Le dépistage permet de détecter le cancer de la prostate, souvent à un stade précoce. Les chances de guérison sont ainsi meilleures.
Il permet également de déceler des tumeurs qui pourraient passer inaperçues.
Avant de vous décider pour ou contre le dépistage, informez-vous sur les avantages et les inconvénients d’un tel examen.
Les personnes présentant un risque accru devraient en discuter avec leur médecin dès l’âge de 45 ans.
Les antécédents familiaux de cancer de la prostate, par exemple, représentent un risque plus élevé de développer la maladie.
Causes possibles et facteurs de risque
Les causes exactes du cancer de la prostate ne sont pas connues. La maladie peut toucher toute personne vivant avec une prostate.
Certains facteurs de risque semblent toutefois jouer un rôle dans son apparition. L’âge et les antécédents familiaux sont les principaux.
Le vieillissement est le principal facteur de risque. Les chances de développer la maladie augmentent à partir de 50 ans.
Le cancer de la prostate survient généralement chez les hommes âgés. La plupart des nouveaux cas concerne les patients de plus de 70 ans.
Certains cancers héréditaires représentent également un facteur de risque. Parlez-en à votre médecin si :
l’un de vos proches parents a ou a eu un cancer de la prostate ;
votre famille est ou a été concernée par le cancer du sein et/ou de l’ovaire.
5 à 12% des personnes touchées par le cancer de la prostate présentent une mutation génétique. Cette mutation concerne principalement les gènes BRCA1 ou BRCA2. BRCA signifie cancer du sein en anglais. Elle est transmise de génération en génération et peut être l’une des causes du cancer de la prostate.
En cas de prédisposition héréditaire, un examen de dépistage dès l’âge de 40 ans peut être judicieux.
Pourquoi certaines personnes développent la maladie et d’autres pas ? Les raisons ne sont malheureusement pas toujours claires. Cette question ou d’autres aspects liés cancer vous préoccupent-ils ?
L’équipe d’InfoCancer de la Ligue suisse contre le cancer est à votre écoute. Les ligues cantonales et régionales contre le cancer vous proposent également du soutien. Les spécialistes en psycho-oncologie sont aussi à votre disposition. N’hésitez pas à les contacter.
Signes et symptômes possibles
Le cancer de la prostate évolue généralement lentement. À un stade peu avancé, la maladie ne provoque aucun trouble ni symptôme. Un examen de dépistage permet de détecter le cancer de la prostate à un stade précoce.
Les troubles suivants peuvent être le signe d’un cancer de la prostate :
un jet d’urine plus faible ou un écoulement goutte à goutte ;
un besoin plus fréquent d’uriner ;
une douleur lors de l’émission d’urine ;
du sang dans l’urine ;
des saignements ou des douleurs lors de l’éjaculation.
Si vous présentez un ou plusieurs de ces symptômes, parlez-en à votre médecin.
Actualisé en février 2025
InfoCancer
Les personnes concernées, les proches et toutes personnes intéressés peuvent s’adresser à InfoCancer en semaine par téléphone, courriel, chat ou WhatsApp de 10h à 18h.