Le myélome multiple est une affection maligne qui touche les plasmocytes de la moelle osseuse. Il est aussi appelé cancer des plasmocytes, maladie de Kahler ou encore cancer de la moelle osseuse . Étant donné que les plasmocytes sont issus des lymphocytes B, le myélome multiple fait partie des lymphomes à cellules B.
Comment le myélome multiple se développe-t-il ?
Normalement, chaque plasmocyte ne se reproduit qu’aussi longtemps que le système immunitaire en a besoin. Lorsqu’une personne est atteinte de myélome multiple, les plasmocytes se transforment de façon pathologique dans la moelle osseuse et se multiplient de manière incontrôlée ; ces plasmocytes anormaux sont appelés cellules myélomateuses.
La transformation des plasmocytes sains en cellules myélomateuses entraîne les processus suivants :
- les cellules myélomateuses prennent la place des cellules sanguines saines ;
- l’organisme produit des anticorps défectueux ;
- les os sont fragilisés et détruits.
Troubles et symptômes possibles
Au stade débutant, les troubles et symptômes suivants peuvent se manifester :
- douleurs osseuses (souvent dans la région de la colonne vertébrale) ;
- fatigue, baisse de performance, abattement ;
- infections (bactériennes) ;
- perte d’appétit, nausées, perte de poids involontaire ;
- troubles de la fonction rénale ;
- mousse dans l’urine ;
- mictions fréquentes.
Ces symptômes n’indiquent pas forcément la présence d’un myélome ; ils peuvent aussi être liés à une autre maladie. Un contrôle chez le médecin s’impose néanmoins pour en clarifier l’origine.
Les cellules myélomateuses s’accumulent dans la moelle osseuse et continuent de proliférer. Avec le temps, ce processus entraîne d’autres troubles. Un traitement devient alors nécessaire.
Causes et facteurs de risque possibles
Chaque année, on dénombre 730 nouveaux cas de myélome multiple en Suisse. Les hommes sont un peu plus touchés que les femmes. La majorité des personnes concernées ont 70 ans ou plus au moment du diagnostic.
Les causes exactes du myélome multiple restent mal connues. Certains facteurs peuvent toutefois augmenter le risque de développer la maladie. La probabilité d’avoir un myélome s’accroît lorsqu’une personne cumule plusieurs facteurs de risque :
- une gammapathie monoclonale de signification indéterminée (GMSI) ;
- d’autres affections des plasmocytes ;
- une maladie auto-immune ou une faiblesse immunitaire congénitale ;
- l’âge, le sexe, une origine africaine ;
- le rayonnement ionisant à très fortes doses (en cas de catastrophe nucléaire, p. ex.) ;
- une surcharge pondérale importante ;
- une prédisposition héréditaire (dans de rares cas). Vous pouvez consulter la brochure «Prédispositions héréditaires au cancer» pour en savoir plus.