La mammographie est actuellement la principale méthode pour déceler un cancer du sein débutant chez les femmes âgées de plus de 50 ans.
La mammographie est actuellement la principale méthode pour déceler un cancer du sein débutant chez les femmes âgées de plus de 50 ans.
Elle est particulièrement indiquée à partir de 50 ans, car le risque augmente avec l’âge : huit femmes sur dix sont âgées de plus de 50 ans au moment du diagnostic de cancer du sein.
Dans le cadre du dépistage organisé, toutes les femmes à partir de 50 ans reçoivent systématiquement tous les deux ans une invitation à se soumettre à une mammographie. Toutes les femmes de la tranche d’âge visée ont donc la possibilité d’effectuer régulièrement des mammographies de dépistage indépendamment de leur origine sociale ou de leurs moyens financiers. Le programme est tenu de respecter des exigences de qualité élevées fixées par la loi.
Plusieurs cantons ont mis en place des programmes de dépistage du cancer du sein.
Dans les cantons qui n’ont pas de programme, la mammographie est effectuée d’entente avec le médecin.
Dans le cadre d’un programme organisé ou en cas de risque familial de cancer du sein, les coûts de la mammographie de dépistage sont pris en charge par l’assurance-maladie de base.
Des études scientifiques montrent que, réalisé dans le cadre d’un programme soumis à un contrôle de la qualité, le dépistage par mammographie permet de réduire la mortalité par cancer du sein.
Sur 1000 femmes qui se soumettent régulièrement à un dépistage par mammographie tous les deux ans dès l’âge de 50 ans, seize mourront d’un cancer du sein dans les vingt années qui suivent. En l’absence de dépistage, vingt de ces 1000 femmes décéderaient d’un cancer du sein. Sur une période de vingt ans, le dépistage systématique permet donc d’éviter quatre décès par cancer du sein.
De plus, lorsque le cancer du sein est décelé à un stade peu avancé, le traitement est généralement plus simple et moins lourd.
Comme pour n’importe quel examen, la mammographie peut déboucher sur de faux résultats. Il se peut ainsi que des femmes doivent se soumettre à d’autres investigations qui révéleront finalement une tumeur bénigne ou, à l’inverse, que des femmes aient un cancer du sein qui n’apparaît pas ou n’est pas décelé sur la mammographie.
La mammographie détecte également des tumeurs qui n’auraient probablement jamais causé de problèmes (« surdiagnostic »). Malheureusement, il n’est pas possible de dire aujourd’hui quelles tumeurs resteront inoffensives. Enfin, il se peut qu’on décèle une tumeur maligne à un stade où la guérison n’est plus possible.
La Ligue contre le cancer recommande et soutient les programmes de dépistage par mammographie. Elle estime qu’à l’heure actuelle, les bénéfices des programmes de dépistage l’emportent sur les inconvénients.
Les personnes concernées, les proches et toutes personnes intéressés peuvent s’adresser à la Ligne InfoCancer en semaine par téléphone, courriel, chat ou vidéotéléphonie de 10h à 18h.